...La femme et la palombe.


    La descente se fait sur un rythme plan-plan, la météo étant toujours au beau fixe. C'est l'occasion de prendre quelques photos, tant que j'ai l'appareil en bandoulière, et que Bertrand accepte de poser, près de ce petit canal de lave, vieux de 2 siècles.
    Au même moment, les cratères sommitaux crache un petit panache de cendres, mais je réussis l'exploit de prendre une photo floue avec un autofocus. Comme j'ai honte, je ne la montre pas...

Les collines à l'arrière plan sont bien arides. (63 ko)

    Nous croisons ensuite une famille qui part à la grotte, avec des cordes, car ils connaissent le coin, eux ! Ils nous proposent de les accompagner, mais comme ça fait déjà 1/2 heure que nous descendons, nous continuons notre trajet. Peu après, nous arrivons aux premiers arbres, témoins de la fertilité de la lave, et surtout de notre approche du carrefour, que nous atteignons vers 14H30. Le temps de nous décharger du superflu, et nous partons à la recherche de la grotte de la femme, qui ne semble pas trop loin sur le plan.

Le sommet est à gauche. On peut remaquer des laves cordées au pied de cet abre. (60 Ko)

    Nous prenons la piste de gauche, qui descend sur les laves de 1947. La grotte de la femme est bien à l'endroit indiqué sur la carte, à 15 min du carrefour, dans la forêt, en contrebas de la piste. Un embranchement y mène. En plus, elle est indiquée par un panneau ! Heureusement d'ailleurs, car ce tas de cailloux n'est pas vraiment attirant.

C'est bucolique comme coin, non ? (57 Ko)

    L'entrée est dotant moins attirante qu'elle est petite. En plus on ne voit pas le fond ! Mais je n'ai pas le temps de me poser des questions que Bertrand a déjà disparu. Les spéléologues ne sont pas des gens comme nous. Sa tête ressort 1 min plus tard en me disant : " C'est facile, ça descend 3 m et y a des prises partout ! " Du coup je le suis, j'ai une réputation à tenir, c'était moi son prof d'escalade... Je pose mon sac et je me lance. La descente est en effet facile, et nous arrivons dans le tunnel de lave, haut de 1m50 environ.

Pourquoi ce nom de femme ??? Je suis debout sur les cailloux devant l'entrée, qui fait 60 cm de large. (53 Ko)

    Nous progressons accroupis ou courbé sur un semblant de chemin qui suis les points les plus haut de la voûte. 50m plus loin, nous atteignons le plus intéressant de la grotte. C'est une cascade de lave souterraine figée de 2m de haut. Nous l'escaladons pour voir, si ça ne continue pas, mais 10m plus loin c'est la fin. Bertrand réalise un topo, et nous remontons.
    Il n'est pas loin de 15H, mais nous avons le temps de descendre jusqu'à la grotte de la Palombe.
    Le carrefour est bien indiqué sur la carte, mais il y a beaucoup plus de virages. La grotte est à cotée du refuge de la Palombe, fermé quand nous sommes passé. Elle est entourée par des barrières en bois, avec un petit portail pour pouvoir y descendre. C'est un gros gouffre, qu'il faut désescalader sur 5m par la droite, après la descente est plus facile. Le plafond est à plus de 10m.
    Une branche aval, à gauche, continue sur près de 100m. La progression entre les blocs débouche sur une "salle" parsemée de blocs et de traces d'anciennes coulées. Un petit passage au fond donne accès à un tunnel argileux qui termine la grotte.
    La branche amont est 3 fois plus courte, et il nous manque une tenue spéléo pour explorer le passage étroit qui la termine. Il y a aussi quelques chauves-souris, que nous évitons de réveiller. Tout est sur le topo de Bertrand.

La jolie cascade de lave, peu avant la fin de la grotte. (65 Ko)

    Le retour au carrefour se fait vite, et nous récupérons notre matériel 1H après l'avoir laissé dans la grotte de Lamponi. 1/2 H plus-tard, c'est le retour au refuge. Le lendemain, nous redescendons vers Randazzo. Départ 8H15, arrivé 3H plus tard, en descente et en connaissant le chemin, on va plus vite. Le problème, c'est que le 11H30 pour Giarre est devenue le 12H20 pour Catane. Les horaires de la gare sont fantaisistes, et nous ne ferons pas le tour de l'Etna en train. 5H plus tard nous sommes de retour dans notre chambre. Une journée de repos, avec de bons repas, et nous repartirons à l'assaut du sommet pour savoir où en sont les coulées.



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