ça use, ça use...


    Après une journée de repos à manger des glaces piazza del Duomo, à trouver les horaires du CircumEtna et à visiter une exposition sur les grottes de l'Etna (intéressante mais en italien, étonnant non !), nous repartons le 17 à 11h20 pour Randazzo, petite bourgade au Nord-Nord-Ouest de l'Etna sur les bords de l'Alcantara, qui a échappé de peu aux coulée de 1981 (- de 1km). Le retour est prévu le 20 car il n'y pas de train le dimanche (19). Nous emportons 5.5 L d'eau pour tenir le coup, car il n'y a pas d'eau sur ce versant non plus.
    Le train est sympa, pas rapide et bruyant, il permet de se rendre compte que les terres autour du volcan sont fertiles en comparant avec l'autre versant, mais aussi que les coulées descendent très bas, la voie ferrée étant coupée en plusieurs points par des coulées du XIXe siècle. Dommage que les nuages masquent le sommet. Nous arrivons à Randazzo (alt. 760m) à 13h15, et nos attaquons aussitôt l'ascension pour le refuge Santa Maria (alt. 1650m). Nous trouvons sans trop de problème la sortie de la ville, une belle ligne droite sur la coulée de 1981, et bénissons les nuages, car ils nous offrent un peu d'ombre. 5h30 et 11km plus tard, à la tombé de la nuit, nous arrivons au refuge, le moral sauvé par les points GPS de Bertrand corrigeant les distances et les routes imaginaires de la carte. Heureusement que la position du refuge est correcte, et le paysage plus vert que l'autre versant, avec des vaches et des chevaux pour éviter la monotonie. Le refuge est une petite cabane prés de la piste forestière, sans mobilier, mais avec une cheminé. On mange et on dort aussitôt, en espérant que le lendemain sera moins fatigant.
    Le lendemain matin, le temps n'est pas fabuleux, le plafond est bas, mais il ne pleut pas. Nous partons vers 10h, un bon dodo ça fait du bien, à la recherche de la grotte de Lamponi. Elle n'est pas difficile à trouver, à 1/2 du refuge, prés d'un carrefour. Cette grotte se trouve sur la coulée de 1614-1624, qui coupe la forêt poussant sur les laves préhistoriques (la lave est fertile, mais il faut du temps), c'est une coulée grisonnante, elle est vieille, alors que la coulée 1981 est noire, comme quoi y'a pas que les cheveux qui blanchissent avec l'âge...

Je suis sous une fenêtre, et on en devine une autre au fond. Le chemin n'est pas trés dur, n'est ce pas... (33 ko)

    L'exploration de cette grotte de 700m de long (une des plus longue de l'Etna) n'est vraiment pas difficile : c'est un gros tunnel bien plat, dont le plan est dans le Lave n°40 (pub !). Nous commençons par la branche amont, avec ses fenêtres qui permettent d'économiser les piles. de petites stalactites de lave pendent parfois au plafond, est comme dans les grottes calcaires, les différents niveaux de lave sont visibles par endroit. Mais tout ceci c'est formé 1 000 000 de fois plus vite qu'une grotte calcaire !

D'accord,  je n'ai pas la même tenue, c'était le lendemain, pour donner une idée de la hauteur de la grotte. (58 ko)

    Nous atteignons rapidement le fond, peu aprés la 4ème lucarne, et logiquement, nous faisons demi-tour pour aller voir de l'autre coté ! Nous sommes parfois d'une logique implacable dans nos décisions ! Nous contournons les ilôts par l'autre coté pour changer un peu, mais ce n'est pas spectaculaire comme changement.

Une stalactite de lave au fond de la salle.

    Le fond de l'autre diverticule est plus sportif, avec un chaos de lave, qui donne dans une salle. Bertrand, plus spéleo que moi, trouve un petit passage qui donne dans une toute petite salle aux murs jaunes et noirs, avec par endroit de petites bulles noires de lave figées. Cette salle est plus variée et plus amusante que tout le gros couloir précédent.

    Après 1 heure d'exploration, nous partons à la recherche de la grotte du gel, qui contient le glacier le plus au sud de l'Europe. Le chemin est balisé du n°60 au départ au numéro 1 à la grotte, avec quelque n° manquant, mais il n'est pas trop dur à suivre, sur la coulée de 1614-1624. Malheureusement, la pluie et le brouillard qui tombe nous font faire demi-tour au n° 41, après 1/2h de marche. Comme il est 13h, nous retournons à Lamponi pour manger à l'abri. Puis, comme le temps ne veut pas changer, nous retournons au refuge pour faire une grosse sieste, manger, et se recoucher. On dort vraiment bien quand il n'y a pas de bruit, et ça fait du bien de recharger les accus. Heureusement d'ailleurs, car le lendemain matin...



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